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연구정보

[정치] 모로코 제6차 개정 헌법과 마그레브 소수민족 베르베르인의 생존문제

아프리카ㆍ 중동 기타 국내연구자료 학술논문 김정숙 /JUNGSOOK KIM 1 , 이한규 /LEE Han-Kyu 2 한국프랑스학논집 발간일 : 2013-05-31 등록일 : 2018-01-19 원문링크

Dans les remous du mouvement de démocratisation qui a secoué le monde arabe depuis la manifestation tunisienne de la fin de l’année 2010, le Royaume du Maroc s’est fait remarquer par un calme relatif, dû en grande partie par l’initiative prise par le gouvernement qui a effectué une réforme constitutionnelle le premier juillet 2011. Cette réforme a apporté un changement notable dans la vie politique du Royaume en annonçant des mesures importantes en faveur de la démocratisation du pays. Parmi les changements introduits, se trouvent également la reconnaissance de la composante berbère de l’identité nationale et l’officialisation de la langue berbère en tant que la langue nationale. L’objectif de cet article est de mesurer l’impact de ce changement et de réfléchir à l’avenir de ce peuple autochtone de l’Afrique du Nord. La plus importante des communautés berbères de tout le Maghreb, les berbères marocains représentent 40-50% de la population du pays. Et ils sont loin de renoncer à leur identité langagière et culturelle malgré l’histoire récente du pays qui ne leur a pas été très favorable. Comme tous les pays du Maghreb, le Maroc a subi l’islamisation et l’arabisation consécutive depuis septième siècle. Si la relation entre les berbères et les « arabes » n’a pas connu de situations conflictuelles graves au long de l’histoire de leur cohabitation, qui a duré treize siècles, elle a commencé à être fragilisée par une série d’événements sous le protectorat français, tels que « la Guerre de Rif » et « le Dahir Berbère » ; le processus de lutte pour l’indépendance nationale a joué un rôle décisif dans la marginalisation de la population berbère dont la présence a été refoulée et niée par les élites fassies, férues de nationalisme arabe. Le mouvement revendicatif de la reconnaissance de l’identité berbère s’est organisé et s’est intensifié depuis une vingtaine d’années. « Le Manifeste Berbère » rédigé et rendu public en 2000 a fait preuve de détermination tout en récapitulant toute l’histoire marocaine. Cette mobilisation a été entendue et suivie par le nouveau roi, Mohammed VI, qui a ordonné la création de l’Institut Royal de la Culture Amazigh par l’ordonnance royale de 2003 pour promouvoir la langue et la culture berbères. La réforme constitutionnelle de 2011 achève de façon officielle une série d’efforts du gouvernement en faveur de cette « minorité » majoritaire. Si les berbères se félicitent de la reconnaissance de leurs revendications, ils ont devant eux une tâche non moins difficile qui consiste à sauvegarder la langue berbère, clé de leur identité. L’absence d’écriture traditionnelle et le manque du moyen financier ne permettent pas d’avoir une vision très optimiste de leur avenir. Pourtant l’attachement profond des berbères à leur identité, qui a fini par obtenir la reconnaissance du pouvoir, laisse prévoir que leur culture a de fortes chances de survivre.

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